I | 1 2 3 4 |
Qu'est-ce pour nous, mon cœur, que les nappes de sang Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris De rage, sanglots de tout enfer renversant Tout ordre ; et l'Aquilon encor sur les débris ; | |
II | 5 6 7 8 |
Et toute vengeance ? Rien ! ... - Mais si, toute encor, Nous la voulons ! Industriels, princes, sénats : Périssez ! puissance, justice, histoire : à bas ! Ça nous est dû. Le sang ! le sang ! la flamme d'or ! | |
III | 9 10 11 12 |
Tout à la guerre, à la vengeance, à la terreur, Mon esprit ! Tournons dans la morsure : Ah ! passez, Républiques de ce monde ! Des empereurs, Des régiments, des colons, des peuples, assez ! | |
IV | 13 14 15 16 |
Qui remuerait les tourbillons de feu furieux, Que nous et ceux que nous nous imaginons frères? À nous, romanesques amis : ça va nous plaire. Jamais nous ne travaillerons, ô flots de feux! | |
V | 17 18 19 20 |
Europe, Asie, Amérique, disparaissez. Notre marche vengeresse a tout occupé, Cités et campagnes! - Nous serons écrasés ! Les volcans sauteront ! Et l'Océan frappé ... | |
VI | 21 22 23 24 |
Oh! mes amis ! - Mon cœur, c'est sûr, ils sont des frères : Noirs inconnus, si nous allions ! Allons ! allons ! O malheur! Je me sens frémir, la vieille terre, Sur moi de plus en plus à vous ! la terre fond, | |
VII | 25 | Ce n'est rien ! j'y suis ! j'y suis toujours. | |