I | 1 2 3 4 5 6 |
Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah ! Que le temps vienne Où les cœurs s'éprennent. | |
II | 7 8 9 10 11 12 |
Je me suis dit : laisse, Et qu'on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t'arrête, Auguste retraite. | |
III | 13 14 15 16 17 18 |
J'ai tant fait patience Qu'à jamais j'oublie ; Craintes et souffrances Aux cieux sont parties. Et la soif malsaine Obscurcit mes veines. | |
IV | 19 20 21 22 23 24 |
Ainsi la Prairie A l'oubli livrée, Grandie, et fleurie D'encens et d'ivraies Au bourdon farouche De cent sales mouches. | |
V | 25 26 27 28 29 30 |
Ah ! Mille veuvages De la si pauvre âme Qui n'a que l'image De la Notre-Dame ! Est-ce que l'on prie La Vierge Marie ? | |
VI | 31 32 33 34 35 36 |
Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah ! Que le temps vienne Où les cœurs s'éprennent ! | |
Mai 1872. | |||